L’art, le militantisme et le handicap constituent le point de départ d’un portrait à la fois intime et amusant de cinq personnes étonnantes. La réalisatrice Bonnie Sherr Klein (C’est surtout pas de l’amour – un film sur la pornographie, et Speaking Our Peace) est une pionnière du cinéma de femme; elle a inspiré toute une génération de cinéastes, partout dans le monde. SHAMELESS: the ART of Disability marque le retour de M^me Klein à une carrière brutalement interrompue par un AVC survenu en 1987. Militante dans l’âme, elle tourne cette fois sa caméra vers l’univers des personnes handicapées, et en fin de compte, nous donne à découvrir le pouvoir transformateur de l’art. 

Un groupe d’artistes ayant différentes (in)capacités gravitent autour de Bonnie Sherr Klein. L’humoriste David Roche, qui présente son spectacle solo The Church of 80% Sincerity à l’off-Broadway de New York. Catherine Frazee, universitaire et poétesse, qui jongle avec un calendrier dément oscillant entre l’enseignement et les conférences. Le danseur, chorégraphe et imprésario Geoff McMurchy qui organise le KickstART, un festival international présentant l’expression artistique de personnes handicapées. Persimmon Blackbridge, sculpteur et auteur, qui crée des portraits multimédias à partir de « rebuts significatifs ».
 
Le film suit les membres de ce groupe explosif, depuis les îles Gulf de la Colombie-Britannique, en passant par la Nouvelle-Écosse, jusqu’à San Francisco, alors qu’ils créent et présentent leurs autoportraits comportant de multiples facettes. À mesure que nous faisons connaissance avec ces personnes exceptionnelles habitées par la passion de l’art et de la transformation, nous prenons conscience des complications quotidiennes, mais aussi de la richesse inattendue liées à un handicap. Plein d’humour et d’énergie brute, le film SHAMELESS: the ART of Disability est un véritable bijou : sincère, tendre et rempli d’une beauté surprenante.